Des treillis pour Bailly

Aménagement de la place centrale de Bailly (78) avec les 4èmeSEGPA et les CAPA de Noisy-le-Roi

Mission : Chantier-conception pour l’aménagement de la place centrale de Bailly (78) avec les 4ème SEGPA et les CAPA du collège de Noisy-le-roi
Où : Bailly (78)
Quand : 2022
Pour : La commune de Bailly – Collège La Quintinie, Noisy-le-Roi – Le potager du roi
Mandataire : Margaux Fouquet (PMU) + Green resistance co-traitants
Partenaire financier : DRAC

Contexte

En 2022, le Potager du Roi lance des résidences nommées « L’art du Paysage », financées par la DRAC, à destination de différents établissements scolaires. Dans ce cadre, le collège de Noisy-le-Roi est accompagné par notre équipe durant 4 demie-journées, puis 1 journée de chantier pour concevoir puis réaliser l’aménagement de la place centrale de la commune voisine : Bailly. Deux classes d’élèves ayant de fortes difficultés scolaires ont suivi le projet et on permit de lui donner vie.

Déroulé du projet de conception

Visite du site : une petite place à la croisée de lieux conviviaux (le théâtre, la salle des anciens, la bibliothèque, etc.) Les élèves s’essayent à l’exercice du plan en mesurant l’espace avec leurs corps. Pour des élèves ayant des troubles dyspraxiques, l’exercice est difficile, mais non sans résultat ! De retour en salle tout le monde dessine son plan à l’échelle et annote les sensations captées.

Suite au travail de terrain, nous avons décortiqué l’espace. Chaque élève s’appropri un espace sur lequel il.elle va être amené à réfléchir en réalisant un collage du lieu. Des premières idées d’aménagement apparaissent, prenant la forme de treillis associés à des plantations pour habiller l’espace peu fleuri.

Pour tester l’assemblage des treillis en bois et notamment la technique de tressage, les élèves s’exercent avec du fil de laine. Là encore, le geste simple du tressage est difficile, cette étape est primordial pour qu’ils.elles se saisissent de la technique.

Chaque élève, une fois son tressage terminé, réalise une maquette de treillis. Des équipes se forment par typologie de treillis pour préparer le chantier qui vient.

Place au chantier !

Le projet basé sur des techniques simples et légères d’aménagement aura donné à ces futur.es professionnel.les une vision frugale de la conception, en expérimentant des outils et solutions spatiales sobres et faciles à mettre en œuvre.

De la même façon, la plantation de vivaces « dromadaires » aura été l’occasion de sensibiliser les élèves à l’importance du choix des plantations, surtout dans le contexte climatique actuel.

Équipe pour ce projet :
Margaux Fouquet (PMU), Titouan Lampe (Green résistance)

Tiers-lieux à but non lucratif

Un recueil pour raconter, penser et confronter nos pratiques

Mission : Démarche de recherche-action sur 3 ans sur les tiers-lieux dans leur dimension politique et sociale
Où : Échelle nationale, rencontres nationales organisées en 2021 au Moulinage de Chirols
Quand : 2017-2021
Financé par : la Fondation de France, CGET Massif Central, la Fondation un monde pour tous
Équipe : Le Pari des mutations urbaines, Relier, le Réseau des Créfad, Dasa, la Brèche
Montant de la mission : Démarche globale 170 000 euros HT

Contexte

Depuis 2016, le Pari des Mutations Urbaines et l’association Relier participent à des réflexions collectives autour de l’Habiter au sein d’une commission de travail du réseau des Crefad, la «commission habiter».

Partant de leurs observations de terrain, et de questionnements ayant trait au développement local et à l’urbanisme en milieu rural, Relier, les associations du réseau des Crefad et le PMU se rassemblent pour échanger sur les expériences respectives accumulées et les mettre en perspective, dans le but de prendre du recul sur leurs pratiques, et de les partager plus largement. En 2019, des financements de l’ANCT Massif central, ainsi que de la région Nouvelle Aquitaine et la Fondation de France ont permis au collectif de travailler sur 3 années deux sujets de recherche-action ayant mené à deux ouvrages.

Un ouvrage collectif

L’ouvrage « Tiers-lieux à but non lucratif » est le fruit d’une réflexion portée sur l’émergence de lieux ouverts en milieux rural croisant des activités et des publics. Cette recherche-action a été jalonnées par des temps d’enquêtes, de partages d’expériences, de rencontres et a abouti à la publication d’un ouvrage ainsi qu’à des suites opérationnelles. (création d’un réseau de tiers-lieux à but non lucratif, mise en place de formation)

« C’est quoi un « Tiers-lieu » ?

Un espace qui n’est ni la maison, ni le travail, ni l’école, mais dans lequel on se sent chez soi, on fait ensemble et on apprend.

Et « à but non lucratif » ?

C’est l’idée que l’argent n’est pas un objectif mais un moyen.

Et ça ressemble à quoi des « tiers-lieux à but non lucratif » ?

C’est ce que raconte ce livre…

Cet ouvrage paru en 2021 est le fruit d’un travail collectif mené sur plusieurs années par différentes associations se reconnaissant dans l’éducation populaire. Né de réflexions, de pratiques et d’expériences autour de tiers-lieux à but non lucratif, il s’adresse à toute personne curieuse d’apprendre sur – et de – ces lieux qui proposent des formes renouvelées d’organisation collective et de rapport au travail, à l’argent et à la propriété. »

Accompagner le chantier

Écrire sur ces métiers qui organisent l’entraide dans le bâtiment

Mission : Démarche de recherche-action sur 3 ans sur les métiers émergents du bâtiment
Où : Massif central – en lien avec le Moulinage de Chirols, les Lococotiers et la Maison sur la Place
Quand : 2019-2021
Financé par : la Fondation de France, la région Occitanie, CGET Massif Central
Équipe : Le Pari des mutations urbaines, Relier, le Réseau des Créfad, Dasa, la Brèche
Montant de la mission : démarche globale 90 000 euros HT

Contexte

Depuis 2016, le Pari des Mutations Urbaines et l’association Relier participent à des réflexions collectives autour de l’Habiter au sein d’une commission de travail du réseau des Crefad, la «commission habiter».

Partant de leurs observations de terrain, et de questionnements ayant trait au développement local et à l’urbanisme en milieu rural, Relier, les associations du réseau des Crefad et le PMU se rassemblent pour échanger sur les expériences respectives accumulées et les mettre en perspective, dans le but de prendre du recul sur leurs pratiques, et de les partager plus largement. En 2019, des financements de l’ANCT Massif central, ainsi que de la région Nouvelle Aquitaine et la Fondation de France ont permis au collectif de travailler sur 3 années deux sujets de recherche-action ayant mené à deux ouvrages.

Un ouvrage collectif

L’ouvrage « Accompagner le chantier » est le fruit d’une réflexion portée sur l’apparition de pratiques d’accompagnement dans les métiers de la construction (artisans, architectes, ingénieurs, etc). Cette recherche-action a été jalonnée par des temps d’enquêtes, de partages d’expériences, de rencontres et a abouti à la publication d’un ouvrage ainsi qu’a des suites opérationnelles (création d’un réseau de tiers-lieux à but non lucratif, mise en place de formation)

« Ces métiers qui organisent l’entraide dans le bâtiment, de la rénovation de l’habitat à l’installation de lieux collectifs.

Chantiers participatifs, chantiers ouverts, chantiers-écoles, accompagnement à l’auto-réhabilitation : autant de manières pour des artisan.es, architectes, urbanistes, formateurs ou formatrices, d’accompagner le chantier.

Cet ouvrage partage des réflexions et des récits assemblés par des associations se reconnaissant dans l’éducation populaire. Il met en lumière des pratiques de rénovation de l’habitat ou de lieux collectifs, favorisant l’entraide et la solidarité dans le bâtiment. Des métiers du lien sous-explorés par toute une partie des formations techniques ou universitaires. Des métiers dont il s’agit de percevoir les contours mouvants, mais aussi les balises posées par quelques expérimenté.es.

Du Livradois-Forez au Cotentin, de l’habitat à la maison de bourg devenue lieu partagé, ici et là des professionnel.les agissent dans des logiques de réinvention (réappropriations de savoir-faire techniques) et de subsistance (privilégiant ce qui permet l’existence matérielle d’un individu, d’une collectivité).

Une proposition de voyage dans quelques-uns de ces lieux en milieu rural, où s’expérimentent ces métiers. L’occasion de faire des liens avec sa propre pratique, de (re)découvrir des complices, de s’inspirer. »

On se jette à l’eau !

Workshop avec les élèves de terminale option création et culture design, bac technologique Arts Appliqués du Lycée Descartes à Cournon d’Auvergne

Mission : Initiation à l’architecture , 3 demi-journées
Où : Cournon d’Auvergne (63)
Quand : Mai 2024

Contexte

Pendant trois demi-journées, les lycéen.nes de la classe de terminale option création et culture design du lycée Descartes à Cournon d’Auvergne ont été mis à contribution pour poser les bases d’une réflexion sur la transformation du plan d’eau de Cournon post-baignade (cyanobactéries pour cause). Le Pari des Mutations Urbaines poursuit à travers ce workshop sa recherche sur l’évolution de ces ouvrages construits pour une vocation touristique, aujourd’hui chéri par les habitant.es comme parcs indispensables.

Première étape : Enquête collective sur le terrain

Quels sont les usages actuels du site ? Quelles en sont les ambiances ? Y a t-il une nuance entre les berges du plan d’eau et celles de l’Allier ? Dans quel contexte géographique s’inscrit-il ? Quels végétaux y trouve-t-on ? Toutes ces questions ont pu trouver réponse au travers l’enquête collective qui s’est mise en place sur le terrain le temps d’une demi-journée. Par groupe thématique, les élèves ont exploré le site et restitué à la classe le fruit de leurs recherches.

Deuxième étape : Concevoir et donner à comprendre un projet

Après le diagnostic, ayant mis le doigt sur des enjeux, vient le moment de passer au projet – ou au non-projet d’ailleurs, pourquoi pas ? Chaque élève prend un temps pour définir le sujet sur lequel il.elle aimerait travailler à partir d’un besoin identifié, ou d’une émotion particulière ressentie. Des groupes se forment alors par affinité de sujets. Chaque groupe repart de la demi-journée avec une esquisse d’intention du projet et une phrase simple qui la résume.

La dernière demi-journée a pour objectif de donner à comprendre et à partager les projets élaborés par le biais de maquettes ou du collages. C’est aussi l’occasion de tester et d’affiner la conception. Chaque groupe présente son travail au reste de la classe, afin de mettre en commun les réflexions et d’aller plus loin sur chacun des projets par l’échange.

Équipe pour ce projet :
Margaux Fouquet et Agathe Paoli

Le damier ruiné

Un jardin qui explore la collaboration entre les vivants (25)

Mission : Conception et réalisation d’un jardin
Où : Arc-et-Senans (25)
Quand : Automne 2021 à printemps 2022
Pour : Festival des jardins de la saline royale d’Arc-et-Senans
Mandataire : Margaux Fouquet (PMU), Antonin Balestro, Hugo Decoux et François Roumet, paysagistes D.E.

Contexte

Chaque année, la saline royale d’Arc-et-Senans propose à des concepteurs de réfléchir à la mise en œuvre d’un jardin sur une thématique. En cette année inaugurale du festival, c’est Gille Clément qui formula la thématique des « Oursons Métisses », d’après l’expression de Baptiste Morizot, invitant à explorer d’autres façon d’habiter nos lieux de vie. Conçu puis réalisé par notre équipe, aux côtés des élèves du CFA de Gueugnon, ce jardin explore la collaboration entre humains et non-humains pour imaginer de nouveaux paysages entremêlés, dans lequel l’humain redéfinit sa place parmi vivants.

Le damier ruiné

Répondant à une lettre lancée par Gilles Clément à l’occasion du Festival des jardins d’Arc-et-Senans, sur la thématique des « Oursons Métisses », ce jardin conçu et réalisé en 2022 propose d’explorer un nouveau rapport collaboratif entre les vivants. Ode à la cohabitation et à la quête d’une juste place de notre espèce au sein d’un règne animal et végétal, c’est par des règles du jeux, que l’on entre dans le jardin :

« Vous êtes un pion vivant. Vous voilà dans le damier, votre but : le ruiner. Pour cela, vous collaborez avec d’autres pions vivants : les englobantes, les dispersées, les flottantes, les rampantes, et les colporteuses (équipe végétale), mais aussi avec les ailés, les pattés et les tunneliers (équipes animales). Ensemble, vous n’avez en votre possession que le vent, vos pieds, la lumière, la pluie, vos envies de déambuler pour jouer. Pour simple repère, un damier dans le damier. A vos côtés, les canapions à déplacer sans raison. Ce jardin invite au jeu, fabrique de l’imaginaire pour faire avec les enjeux de nos sociétés. Le damier ruiné moderne fait l’éloge du désordre et du mélange nécessaire à notre survie. Le roi est forcé de capituler face aux pions qui forment un tout. »

Naissance du jardin

Inauguration du jardin

Équipe pour ce projet :
Margaux Fouquet (PMU), Hugo Decoux et Antonin Balestro, paysagistes D.E.

Le jardin phénix

Un jardin qui explore la haie des pavillons comme commun (25)

Mission : Conception et réalisation d’un jardin
Où : Arc-et-Senans (25)
Quand : Automne 2022 à printemps 2023
Pour : Festival des jardins de la saline royale d’Arc-et-Senans
Mandataire : Margaux Fouquet (PMU), Colin Drouin et Sullivan Doublet

Contexte

Chaque année, la saline royale d’Arc-et-Senans propose à des concepteurs de réfléchir à la mise en oeuvre d’un jardin sur une thématique. Cette année, c’est la thématique de « Poésie et peinture » qui est mise à l’honneur par le jardin phénix. Conçu puis réalisé par notre équipe, aux côtés d’établissements scolaire spécialisés, ce jardin explore la poétique des jardins privés et le rapport au monde qu’elle exprime.

Le jardin phénix

Le jardin phénix explore la poétique habitant la monoculture du pavillon péri-urbain. La maison phénix est un système duplicable : maison, jardin, haie, clôture, comme typologie lambda. Conçu comme le décor d’une vie à la maison, le jardin en est un tableau aux codes de composition très précis, hérité d’une culture pavillonnaire. Ce tableau est entretenu, rigoureusement.

Dans cet univers de similitudes, segmenté de haie comme remparts pour une intimité recherchée, quelques poésies s’écrivent. On retrouve alors des histoires, racontées par les habitants-paysagistes au travers de leur jardin, qui exprime des façons d’être au monde. Les jardiniers de ces histoires, occupants des pavillons, fabriquant de poésie, les voici : l’anti-jardinier, l’éco-centré, le collectionneur ou encore, le jardinier se donnant en représentation.

Le modèle « maison phénix » tend au jourd’hui à s’essouffler, comportant son lot de désillusion. Le projet questionne le devenir de ces espaces où l’on se cache à l’abri de sa haie, dans le bocage pavillonnaire. Si le concept du pavillon tombe en ruine, son jardin deviendra-t-il l’espoir de la maison phénix ?

Le jardin phénix expérimente des issues, par la ruine du jardin, des codes du pavillonnaire. Ici « ruiner » ne signifie pas l’abandon physique, mais un abandon du concept. Pour ce faire, l’attention est portée sur la haie, autrefois « mur vert », seul bien commun en la possession des habitants. Épaisse et pluri-strate, elle devient l’espace d’expressions des différentes poétiques des habitants-paysagistes. Par l’entretien d’autres poésies s’invitent : pelouses mutant en prairies, végétation spontanée se mêlant aux spécimens archétypaux du pavillon, ect. Le jardin phénix naît de cette ruine du modèle, renfermant l’entre-soi, permettant aux jardins ainsi qu’à leurs maisons de renaître de leur cendre.

Naissance du jardin

Inauguration du jardin

Équipe pour ce projet :
Margaux Fouquet (PMU) / Colin Drouin et Sullivan Doublet, paysagistes D.E.

Les quatre saisons de la friche

Une recherche-action d’un an pour activer et préfigurer le devenir des friches industrielles au cœur de la ville avec ses habitant.es (27)

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