Halle des Iris

Activation et ameublement d’une ancienne piscine

Mission : Activation de la halle en parallèle des travaux de la phase 1
Où : la Villeneuve de Grenoble (38)
Quand : Juin – décembre 2023, dans le cadre d’un accompagnement régulier depuis 2018
Pour : L’association la Halle des iris, avec le soutien de la Ville de Grenoble (propriétaire du bâtiment), Grenoble Alpes Métropole et la Fondation de France
Mandataire : Le Pari des Mutations Urbaines (2023), Marion Levoir (2018-2022)

Contexte

Achevée en 1975 dans le quartier de la Villeneuve de Grenoble, la piscine Iris est un équipement préfabriqué qui va vivre sa vie pendant 40 ans en permettant aux plus jeunes d’apprendre à nager et aux habitant.e.s du quartier de se baigner au pied des immeubles.

À sa fermeture en 2015, un collectif d’acteurs associatifs (Villeneuve Debout, Kiap, Afric’Impact, Next-Planning, Mme Rutabaga, Agecsa) va lancer un chantier de réflexion autour du devenir de la piscine désormais désaffectée.

La Halle des Iris est une association créée à l’été 2022, issue de ce collectif, pour conserver l’ancienne municipale dans son bâti et non dans son usage, et lui donner une nouvelle fonction dédiée au bien-vivre et à la santé, ouvert sur les cultures.

La mission

La reconversion de la piscine iris illustre le montage d’un lieu sur le temps long, face à un bâtiment fermé et face à des enjeux politiques forts. La mission d’activation du lieu portée par le PMU en 2023 se situe dans la continuité d’un accompagnement mené depuis plusieurs années par une architecte membre du PMU, dans le cadre d’une activité professionnelle connexe.

Fin 2017 – naissance et ancrage d’une proposition d’usage pour le lieu : 
Les associations de quartier Villeneuve debout et Kiap (arts martiaux) mobilisent un collectif inter-associatif autour de la reconversion de la piscine en un lieu de bien-être populaire autour d’un hammam. La candidature échoue mais l’idée mobilise. Ce premier partenariat donne lieu à trois missions successives par une architecte membre du PMU pour animer des temps « Villeneuve plage » pour expérimenter dans l’espace public cette proposition d’usage, sur trois étés consécutifs.

A l’hiver 2018 – mise en expérience de la proposition des bains de vapeur : 
L’association Laboratoire Archaologie offre son soutien au collectif Iris en installant dans le quartier, un samedi par mois, ses OASÎCH (îlot de chaleur humaine – sauna mobile et salon de soin itinérant). Le succès public du dispositif relance l’intérêt des élu.es municipaux pour l’idée d’un hammam-sauna à la Villeneuve.

« Alors qu’en 2018 ce projet semblait bloqué, l’effet produit par les Oasîch (salon de massage itinérant, avec sa caravane-sauna, de passage sur la quartier) a permis de détendre « les précédents blocages politiques » : « C’est comme si masser les muscles, toucher ces peaux dans un cadre bienveillant et légèrement foutraque, avait pour répercussion de détendre derrière toute une chaîne d’acteurs plus institutionnels. » (Revue agencement n°4, Article Masser nos intentions)

En 2019 – étude de faisabilité pour la rénovation du bâtiment, à partir des propositions d’usages ayant émergé dans le quartier : 
La Ville finance une étude de faisabilité, portée par un groupement architectes maître d’œuvre et architectes programmistes (F. Golay, M. Levoir, M. Cohen, Vessières BE structure).
Son but : faire le diagnostic du bâtiment et établir des scénarios d’occupation pour estimer le coût de sa rénovation.

De 2019 à 2022 – définition de deux phases de travaux dont la première est assurée en régie par les services de la Ville et structuration d’une association porteuse du lieu : 
C’est le début d’une intermédiation entre les institutions et le collectif d’associations, à travers deux années de COVID. En 2021, suite à beaucoup d’intrusions dans l’ancienne piscine, le collectif d’acteurs et d’actrices va imaginer un « projet dans le projet » afin de convaincre les élu.e.s d’investir sans attendre pour rénover l’enveloppe du bâtiment. L’idée est de réinvestir la piscine en deux temps. Créer tout de suite une halle non-chauffée qui accueillera un jardin aromatique et des initiatives liées au bien-être et au bien-vivre, le temps de trouver des fonds pour l’installation d’un tiers-lieu à but non-lucratif dans l’enveloppe rénovée (principe de boîte dans la boîte). Un dialogue de plusieurs mois s’engage impliquant le collectif iris, Marion Levoir en coordination (architecte membre du PMU), des techniciennes de la DIM (direction de l’immobilier municipal) pour élaborer le permis de construire.

2023 – accompagnement de l’association la Halle des iris pour l’activation de la halle première  : 
Grâce à l’obtention de financements pour ses actions (Fondation de France), l’association la Halle des iris avance sur trois volets :
– l’élaboration d’une convention d’occupation du lieu en partenariat avec la Ville de Grenoble,
– la mise en place d’ateliers de confection de mobiliers (fabrique de tapis tressés, d’assises et d’un atelier mobile pour la fabrication de tisanes) pour l’ouverture de la halle, en parallèle des premiers travaux sur le bâtiment,
– la mise en place d’ateliers de formation et de sensibilisation à la thermique ouvert à tou.tes, afin d’anticiper la deuxième phase de travaux de rénovation du lieu et d’encourager une rénovation bioclimatique du bâtiment à terme.

Après un accompagnement long portant autant sur de la structuration associative que sur de la programmation architecturale et urbaine, le PMU accompagne la Halle des iris sur la mise en œuvre et l’animation des ateliers mobiliers et des ateliers thermiques.

Ateliers

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Réalisations

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Équipe pour ce projet :
PMU : Marion Levoir, Noémie Paperin, Amel Saibi