le musée MARQ en visite chez ses voisins et voisines

Accompagnement du Musée d’Art Roger Quilliot (63)

Mission : accompagnement du Musée d’Art Roger Quilliot dans le cadre de son nouveau Projet Scientifique et Culturel
Où : Clermont-Ferrand
Quand : d’avril à juillet 2024
Pour : Clermont-Ferrand Métropole
Mandataire : Le Pari des Mutations Urbaines

Contexte

Le musée d’art Roger-Quilliot, musée des beaux-arts de Clermont-Ferrand, est installé dans un ancien couvent d’ursulines. Il présente sur six niveaux des collections de peintures, sculptures et arts décoratifs. Le nouveau MARQ rassemblera les collections du musée d’art et des collections textiles ethnographiques extraeuropéennes du musée Bargoin. Les équipes du futur établissement travaillent à un nouveau projet scientifique et culturel. C’est l’occasion pour les équipes du futur musée, de requestionner le rôle de ce lieu culturel dans la ville et vis-à-vis des quartiers voisins : Montferrand et la Gauthière. Dans ce cadre, l’association le Pari des Mutations Urbaines a été missionnée pour accompagner cette démarche et la porter autant auprès des structures partenaires que des habitant.es.

Le premier temps sur place

Alors que le printemps 2024 pointe son nez, avec son lot de pluie et de couleurs vives, le musée d’art Roger-Quilliot met également un pied dehors. S’associant à une équipe d’animatrices urbanistes apportant leur regard extérieur, le musée part à la rencontre des structures sociales et associatives voisines des quartiers de la Gauthière et de Montferrand. Il y a l’envie de réactiver des liens de voisinage. Un outil de collecte de paroles. Et de la disponibilité pour échanger.

Sur une toile cirée orange portée à la manière d’un parchemin, on peut lire : que faites-vous de votre temps libre dans la ville, quand il pleut ? Et, plus bas, comme un chuchotement : Êtes-vous déjà allé au musée d’art Roger-Quilliot ? Les musées sont faits d’espaces, d’œuvres, de savoirs scientifiques et artistiques, d’accueil, de fonctionnement, de médiation… Mais aussi du temps libre de celles et ceux qui le visitent. Nous décidons de faire de ce sujet un départ de discussion.

Départ depuis le musée : les lignes de tramway et le boulevard traversés, l’équipe rejoint les locaux de la mission locale de la Gauthière. Il est 14h00 et l’espace d’accueil vit un va-et-vient au rythme des sessions de formation. Cette première halte suscite huit discussions improvisées en tête-à-tête ou en trio, d’une durée de vingt à trente minutes, avec de jeunes gens dans la vingtaine.

Des réflexions confiées, émergent une série de phrases donnant matière à réfléchir sur le rôle d’un musée dans la ville. Ces phrases récoltées, triées, choisies, ont été accrochées dans l’atrium du musée, sous la forme d’un mobile.

Elles sont issues de rencontres ayant jalonnées le parcours de l’équipe en enquête durant deux jours : à partir de la mission locale, vers les espaces publics et aires de jeux de la Gauthière, destination le centre social Nelson Mandela. Puis le lendemain un démarrage matinal à la crèche de Montferrand, un passage par l’arrêt de tramway, et des haltes et rencontres régulières dans les rues du vieux Montferrand, notamment devant le commerce le Point Bleu. Au total, environ 40 personnes se sont prêtées au jeu en racontant leur temps libre, les activités qu’elles aiment faire en ville, leur rapport au musée d’art Roger Quilliot et à la culture. La moitié des échanges se sont déroulés avec des personnes de moins de 30 ans, dont 4 de moins de 15 ans.

Le deuxième temps sur place

Cette démarche se poursuit lors d’un deuxième temps de travail sur place à l’été, avec la création d’un jeu de piste dans le musée, mettant en lien les phrases récoltées avec des œuvres du musée. Ce jeu de piste a été fabriqué in-situ, avec l’équipe du musée et des associations voisines volontaires.

Le travail mené avec les habitant.es des deux quartiers, les associations présentes lors de réunions, et les salarié.es du musée ont permis de réaliser un état des lieux et une analyse des relations et partenariats qu’entretiennent les voisins et voisines avec le musée et les espaces publics proches du musée. Ce travail alimentera le nouveau projet scientifique et culturel du lieu. 



Équipe pour ce projet :
Marion Levoir, Agathe Paoli et Bazile Oriol (en stage).
Merci aussi à Pierre Marais, étudiant à l’ENSACF qui est passé nous voir lors des temps sur place.